Présentation Plateforme Encyclopædia Universalis – Bibliothéque Numérique

L’Encyclopædia Universalis est publiée par la société d’édition Encyclopædia Universalis SA. Cette société fut créée en 1966 par un spécialiste de l’édition et de la vente de livres et de collections par correspondance, le Club français du livre (CFL), détenu par la famille Aubry, ainsi qu’Encyclopædia Britannica Inc. (éditeur de l’Encyclopædia Britannica), l’encyclopédie anglo-saxonne la plus réputée, détenue à l’époque par la Fondation de l’université de Chicago. Cette coentreprise à 50/50 avait pour but d’associer les compétences des deux actionnaires dans chacune des deux formes de distribution alors essentielles pour les encyclopédies : la vente par correspondance d’une part et la vente au porte à porte d’autre part, spécialité de la société américaine. Cette recette, ainsi que la qualité des versions successives de l’Encyclopædia Universalis, dont le premier volume parut en 1968 sous la direction de Claude Grégory avec, d’un point de vue graphique, une maquette conçue par Pierre Faucheux, allaient permettre un succès commercial remarquable jusqu’au début des années 1990, époque à laquelle les ventes commencèrent à décliner.

Au cours de la seconde moitié des années 1990, l’introduction et l’amélioration rapide de versions électroniques de l’encyclopédie, utilisant des fonds éditoriaux de la version papier enrichis de nombreux apports spécifiques, sous l’impulsion de son président Pierre Le Manh et du directeur éditorial Louis Lecomte, permirent à l’Encyclopædia Universalis de connaître une seconde période de succès et de croissance. En revanche, cette transformation eut pour effet de modifier l’équilibre économique entre les réseaux de distribution entraînant ainsi des conflits croissants entre les actionnaires, le départ au début des années 2000 de plusieurs dirigeants vers d’autres cieux et la nomination – à la demande de Britannica – d’un administrateur judiciaire qui assura la gestion de la société jusqu’en , date à laquelle le Club français du livre céda finalement ses parts à Encyclopædia Britannica Inc. au terme d’un processus d’enchères, après une quarantaine d’années de partenariat.

Parallèlement aux éditions papier, des éditions électroniques sont venues s’ajouter : en 1995, sur CD-ROM (au prix de 31 300 francs belges, environ 775 euros) ; en 1999, sur des versions consultables à distance sur Internet, pour le grand public ou pour les institutions et qui reçoivent 10 millions de visiteurs uniques par an ; en 2003, sur DVD.

En outre, de nombreux ouvrages spécialisés, encyclopédies, dictionnaires, CD-ROM et DVD-ROM thématiques furent publiés par la société au fil des ans, seuls ou en coédition. Par ailleurs, l’Encyclopædia Universalis a réédité certains titres du CFL, sa maison-mère, comme l’Almanach de la Révolution française en 1988.

En 1999–2000, Universalis conclut un partenariat avec l’Éducation nationale pour proposer un abonnement annuel forfaitaire en ligne (Universalis-edu.com) à des établissements scolaires, des bibliothèques, médiathèques et centres de documentation.

Au début du xxie siècle, la version papier se vendait à quelques milliers d’exemplaires par année. À quelque 3 000  par collection complète, cela représentait un chiffre d’affaires de plus de 9 millions d’euros. En outre, l’augmentation des ventes de la version électronique n’empêcha pas la publication d’une 6e édition en 2008 ainsi qu’une édition originale en 10 volumes destinée aux jeunes de 8 à 12 ans. La 6e édition refondue et mise à jour compte 30 volumes et se vend au prix de souscription de 2 196  (anciens souscripteurs), 3 660  (nouveaux souscripteurs), 2 928  (prix de lancement)5.

En 2003, le site CNet france classait Universalis à la première place des encyclopédies électroniques françaises.

En 2004, les deux actionnaires du groupe Encyclopædia Universalis — le Club français du livre (qui se charge de la vente par correspondance de l’encyclopédie) et l’américain Encyclopædia Britannica (s’occupant du courtage) — détiennent chacun 50 % du capital mais ils se déchirent sur la stratégie de diversification. À la suite d’enchères privées organisées par ces deux actionnaires, Encyclopædia Universalis devint une filiale détenue à 100 % par le groupe Encyclopædia Britannica.

La société Encyclopædia Universalis cesse définitivement la publication de son édition papier en 2012 et privilégie alors le tout-numérique. Après avoir vendu 700 000 collections, elle décide pour l’occasion que la 7e et ultime édition papier, éditée à seulement 999 exemplaires numérotés, sera vendue 1 500  au lieu des 3 660  alors exigés au grand public pour l’édition précédente. En 2013, elle employait 41 salariés et avait un chiffre d’affaires de 5,6 millions d’euros.

Le , malgré les investissements répétés de son propriétaire Jacqui Safra à travers sa maison mère Encyclopædia Britannica Holding S.A., à la demande de la société, le tribunal de commerce de Nanterre ouvrit une procédure de redressement judiciaire et fixa la période d’observation à six mois.

Selon plusieurs médias français, la concurrence de Wikipédia est responsable des difficultés financières de la société Encyclopædia Universalis.

En 2015, sa forte présence dans le numérique éducatif n’avait pas encore permis de restaurer l’équilibre financier de l’entreprise, qui souhaite développer un marché des ressources numériques éducatives dans le cadre d’un plan national.

Le , le tribunal de commerce de Nanterre accorde à l’encyclopédie un délai de six mois pour « repenser son modèle économique » et redresser ses finances. Le , ce même tribunal approuve le plan de redressement de l’éditeur. Cette date marquant la fin du redressement judiciaire, Encyclopædia Universalis retrouve alors un fonctionnement normal en étant à la fois réorganisée et refinancée.

L’encyclopédie est vendue depuis l’édition 2017 (lancée en septembre 2016) sous la forme d’une clé USB qui propose 350 000 documents et 35 000 médias (cartes géographiques, photos, diaporamas, dessins, tableaux…), mais aussi 900 œuvres de littérature présentées par des spécialistes.

En 2017, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 4 260 554 , dégageant un bénéfice de 59 454  (elle employait 26 collaborateurs en 2016.

 

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